• Tristesse, toi qui captura mon cœur,                   J'avais presque fini par oublier
    Lorsque ce démon cessa de m'embrasser,            Que par nature tu étais maudite,
    Toi qui sut alimenter mes pleurs,                         Mais après qu'elle m'eut de sa vie effacé,
    Alors que cette harpie m'avait abandonné.           J'étais destiné à retrouver ton gîte.
                                                                              N'étais-ce pas toi qui couvait en mon coeur ?
    Il fut un temps où je te détestais,                       Toi qui bénificiait de l'abris d'un hôte ?
    Car tu avais été injustement liée                          Toi qui dans mon sang préparais ton horreur ?
    Au décès d'une noble être aimé,                          Toi qui voulais faire tomber sur moi la faute ?
    Qui de sa blanche vertu m'illuminait. 
                                                                              Quels malheurs que ce soient,
    Cependant j'avais fini par t'adopter,                   Nous sommes fait pour la symbiose,
    Car de façade injuste tu étais pieuse,                  Non pas que je veuille vivre avec toi,
    Ainsi tu t'étais sacrifiée pour m'aider                 Il n'y a que ma douce mort qui s'impose.
    Et j'avais découvert ta nature officieuse.
                               

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  • Tu m'étais bien plus qu'une amie,
    Les jours de chaleurs je te pleurais,
    Les jours de douceur je t'espérais,
    Mais, réellement, tu t'étais enfuie.
     

    Un beau matin de novembre,
    Je vis ton joli voile blanchis.
    Accourrant au dehors de mon envie,
    J'attrapais un présent d'ambre
    Pour que jamais plus tu ne t'enfuies.                   Mais comme à ta vile habitude,
    Sous mes lourds pas d'idiot,                               Tu finis encore une fois par t'enfuir,
    Je me plaisait à entendre ce bruit,                     Me laissant, seule au beau milieu des études,
    Tant familier à ton réseau,                                 Cette belle idée que de finir de mourrir.
    Réseau brisé par un imbécile                              Car dix-huit fois t'ayant retrouvée,
    Qui ne se souciait que peut de ta venue               Je ne peux me résoudre à supporter,
    Et qui en rejoignant sa ville                                 Qu'une dix-neuvième fois de malheur,
    Avait tout oublié de ta belle vue.
                             Tu m'abstiennes de ton bonheur.

    Pourquoi l'être humain cherche à t'éviter,            Ô Hiver, saison de gaieté;
    Ô Hiver, saison de gaieté,                                    Pourquoi l'être humain cherche à t'éviter,
    Toi qui permet à nos sombres vies,                       Sûrement parce qu'il ne peut supporter,
    A ta vue de se voir blanchies.                               Que tu l'abandonnes chaque année.
                                                
                                               

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  • Enfer, paradis de mon cœur ;
    Paradis, enfer de mes pleurs ;
    Donnez moi, je vous en prie,
    Un de ces doux baisers maudits.
     

    Mort, ange de ma vie,
    Vie ange maudit de mes envies,
    Prenez moi, je vous en supplie,
    Ce doux malheur qui me suit.
     

    Comprenez que cette existence,
    N'a aucun intérêt que pour peu,
    Pour ces frêles êtres qui pensent,
    Qui songent à faire leurs adieux.                      
    Mais qui sont retenus à la vie,
    Par de lumineux êtres immondes,                         Eux ont compris cette réalité,
    Qui leur soumettent leurs envies,                        Celle qui un jour nous fait tout arrêter,
    Désirs partagés par un monde,                            Celle qui nous fait perdre notre premier don,
    Globe qui depuis toujours aurait du,                    Que nos parents ont toujours jugé bon.
    Cette réalité ne pas perdre de vue.                      Mais ils ne nous avaient pas dis
    Car à travers nos courtes ères,                            Que ce présent était maudit.
    Une seule vérité resta en arrière,

    Cette seule avance qu'on nos ancêtres                 Ô Mort merci d'exister,
    Qui ont su quitter leurs faibles êtres,                  Toi seule qui peut nous le dérober.
                                                        
                                                    

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  •  Aux lueurs d'un petit matin,
    Je vis une belle hirondelle,
    De ses yeux me tendant la main,
    Mes yeux la suivait dans le ciel.
    Elle virevoltait dans les cieux,
    Montrant ce joli vol gracieux
    Qui éclairait mon sombre esprit,
    Empli de ce breuvage maudit.
    Les lourdes brumes de la nuit
    S'évaporaient à cette vue.
    Mes noires pensées mises à nu
    Rougissaient d'une telle envie.

    J'attrapai déjà mon fusil,
    Tirai largement dans le ciel
    Prenant à cet oiseau sa vie,
    Si frêle pour une hirondelle.
     

    Ô Mort, belle amie de mon cœur,
    Pourquoi cet oiseau de malheur ?
    Pourquoi l'avoir utilisé,
    Ce feu qui m'était destiné ?
     
                                                                               
    Ô Mort, ma douce et belle amie,
    Une fois encore, cette vie,
    Ma belle vie de mausolée,
    Une fois encore, tu l'as sauvée.                                

            

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  •                                                                  Assis à la table d'un café parisien,
                                                                     Je me perds dans de sombres pensées infinies.
                                                                     Je m'isole comme allongé sur du satin
                                                                     Alors que ce sandwich me ramène à Paris.
                                                                      Il ne suffit cependant que d'une bouchée
    Pour que mon esprit se remette à divaguer.
    Perdu dans les champs d'une jolie montagne
    La taille des arbres d'un parc m'en éloigne.
    Assoupi sous les rameaux d'un bel olivier,
    Des cris me sortent de cette douce torpeur
    Comme si Cronos cherchait à me réveiller.
    Ainsi enlevé à ce songe de bonheur,
    Je suis face à cette sombre réalité,
    Qui vole à mon cœur toute trace de gaieté.
    Je suis ainsi attablé face à mon destin,
    Aussi frêle que ces quelques miettes de pain,
    Qui de leur saveur ont égayées mon repas.
                                                                     Mais rien n'a changé, je suis toujours loin de toi.
     

                                                                     C'est ainsi que je songe à mes dernières heures,
                                                                     Ma plume disant « Je t'aime » avant que je meure.

                                                                                             

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